Cyril Paulus

Ce chanteur-guitariste-compositeur livre un premier album comme n'en autorise habituellement qu'une maturité d'artisan surdoué. Sans doute parce que, sous ses airs de jeune premier, le garçon récolte les fruits d'un patient apprentissage.

Les premiers symptômes de son obsession pour l'efficacité mélodique se manifestent peut-être en Angleterre, royaume uni de la pop, où l'enfant venu de Montpellier s'immerge pendant deux ans, au début des années 80. Revenu en France avec le virus de la musique, Cyril Paulus se rêvera d'abord guitar-hero dans un groupe de rock _ Bittersweet _, en quête de performances techniques. Très vite pourtant, les désirs de refrains prennent le pas sur les concours de solos.

Avant de devenir un artiste, il est d'abord un musicien consommateur, intrigué par le mystère de la chanson parfaite, jusqu'à décortiquer les moindres rouages de ses coups de cœur. Des Beatles à Depeche Mode, des Beach Boys à Burt Bacharach ou encore The Divine Comedy, avec un faible très prononcé pour l'écriture soyeuse de mélodistes folk-pop américains comme Jackson Browne, Carole King et surtout James Taylor, dont l'art délicat sera une source majeure d'inspiration.

Cyril Paulus a tout juste 18 ans quand il se fait remarquer pour la première fois par des directeurs artistiques de l'industrie du disque. La déception d'enregistrements avortés ne découragera pas le jeune homme qui, entre mille petits boulots, passe des nuits blanches en studio, peaufine son ouvrage, ouvre ses horizons. Des commandes extérieures épanouissent son savoir-faire. Il finit enfin par trouver sa voie. Une de ses proches, Jane de Boy, devient sa parolière, dont la sensibilité féminine colle parfaitement à la voix tendre et aux musiques subtiles du garçon. Les chansons de « Banquise » brillent de cette complicité et de ce désir de toucher au plus juste, le plus simplement. Le chanteur-guitariste a construit chaque titre en pariant sur l'instantanéité mélodique, des gimmicks accrocheurs et d'irrésistibles jeux de dynamique entre couplet et refrain.

Ils peuvent s'attacher à vous sur le mode de la caresse _ le frémissant «Indéfiniment», un «J'aimerais dormir» digne de l'élégance pop de Crowded House _, de la tension électrique _ «Le silence» _, ou d'un lyrisme émotionnel _ «Tout nous appartient», «Un autre nom», «Je t'oublie», «Les cris» _ qui évoque parfois le mariage de Coldplay avec les mots de la chanson française. Martin Terefe (KT Tunstall, Cat Stevens, Ron Sexsmith, A-ha) à la production, Michael Brauer (Coldplay, Athlete, Grandaddy, Rolling Stones) au mixage, et des instrumentistes comme Neil Primrose (batteur de Travis), Magne Furuholmen (A-ha) ou Ed Harcourt, ont grandement participé à la mise en valeur de cette ligne musicale. Pour une « Banquise » à faire fondre.


http://www.myspace.com/cyrilpaulus

Voilà un garçon que j'aime beaucoup !

Coucou je ne connaissais pas mais j'aime beaucoup ces textes

Oui ils sont superbes, on les vit tellement ils sont bien tournés